mardi, juillet 25, 2006

Danger Public 3, page 13 et 14.













Je garde le cap!

Voilà deux semaines que j’ai commencé le projet de BD à partir d’un scénario de Phil Grrd et je réussis à maintenir mon objectif de faire une page par soir. C’est pas toujours évident. En plus, j’ai « scrappé » trois planches l’autre jour parce que j’étais pas content de la mise-en-page. Mais je me suis rattrapé depuis.

L’avantage d’avoir un style relativement simple, naïf et rapide c’est de pourvoir facilement recommencer une page plutôt que mettre du liquid paper (typex) ou des découpures partout. En plus, comme je dessine directement sur du papier à photocopie bien ordinaire, ça me coûte pas les yeux de la tête à chaque fois que je chiffonne une feuille ratée.

Pour l’instant, j’en suis donc à la page 14, et il y a une page et demie de scénario d'illustrée. Comme le scénario a 10 pages, et que je dessine une page par jour, j’en viens à la conclusion que l’histoire aura environ 100 pages et sera terminée aux alentours du 18 octobre (on verra bien!).

Ça, évidemment, c’est si j’ai pas de vacances ou de journée de congé me permettant d’avancer plus vite. Mais, aussi, si les cours que je vais donner ne me tireront pas trop de jus. C’est pas évident de coordonner deux emplois, deux enfants, une copine et une passion. Il y a plein de sacrifices à faire.

En plus, j’ai déjà mon idée pour ma prochaine BD. Si je pouvais, je ferais les deux en même temps, mais j’ai tenté l’expérience avec Morlac et William, et ce n’est pas idéal. J’ai fini par mettre un des deux projets de côté et je l’ai poursuivi par après.

Alors je me relève les manches et je continue.

vendredi, juillet 21, 2006

The incredible Melting Man!















Y fa chaud Pas Pour Rire!
J’ai été invité au festival Juste pour Rire, en fin de semaine dernière, dans le cadre de l’événement BD Montréal. Je remercie d’ailleurs les maisons d’édition Les 400 Coups et La Pastèque, pour m’avoir fourni un logis climatisé.

Ce fut l’occasion d’y revoir quelques confrères, consœurs et amis en plus de rencontrer quelques acteurs de la scène BD, surtout grâce à leur passage sur les lieux. L’événement s’est grandement amélioré, selon les dires de chacun et il semblait y avoir une brochette assez variée d’invités.

Cependant, il ne m’a pas semblé y avoir quoi que ce soit d’organisé pour faire en sorte que les auteurs d’ici et d’ailleurs puissent se rencontrer en dehors des heures de dédicace ou de table ronde (ou c’est moi qui n’en ai pas été informé). Dommage.

De toute façon, ce qui a volé le show c’est la température. Il faisait 4257 degrés fahrenheit (minimum!) avec un taux d’humidité approchant les grands fonds marins.

Imaginez-vous dédicacer un album, confortablement assis sur le Soleil, dans une casserole remplie d’eau bouillante, avec les bras couverts de transpiration. C’est le feeling que j’avais. Désolé, donc, pour les albums souillés; ma constitution de viking, jumelée à mon gros sang pâteux fait pour les conditions hivernales, ne s’accordent pas très bien aux températures sub-tropicalement humides de la métropole.

J’ai souvent subtilement laissé entendre, ça et là, que je détestais Montréal (son béton, son urbanisme chaotique capable du meilleur comme – trop souvent – du pire, sa malpropreté légendaire et omniprésente, etc). C’est vrai. Et encore plus l’été. Mais maintenant, je me dois de lever mon chapeau à tous ses habitants.
Pour tous ceux et celles qui habitent (par plaisir ou par obligation) cette île sans eau, ce plateau sans vent, ce fourneau bétonné où l’humain cuit plus vite que son ombre (forcément!), je vous déclare mon plus grand respect et mon admiration la plus profonde.

Montréalais estivaliers, vous êtes des HÉROS!...


…et vous me verrez plus jamais la face chez-vous, de mai à septembre ;o)

mardi, juillet 18, 2006

Petite leçon de BD # 1: l'esquisse













De la marde de pape...
Oui, le titre fait référence à l'expression "rare comme...", car je fais rarement (voire jamais) des esquisses.

Bon, tous les vrais artistes vous diront qu'il est primordial de faire des milliers (idéalement des millions) d'esquisses, de dessins, de sketches et autres déclinaisons du mot, jusqu'à plus soif. De cette façon, votre dessin sera parfait et vous maîtriserez votre art à 100%. Ils ont raison.

Certains copains, lorsqu'ils réalisent qu'il peinent à dessiner quelque chose (mettons des autos, pour l'exemple), se font un devoir de passer des mois à dessiner et redessiner des voitures jusqu'au jour où ils pourraient remplacer Jean Gratton. Moi, si dessiner des autos m'emmerde, bin j'en dessine pas. C'est de la paresse, me dites vous?
...bin oui.

Alors voici le moment de fêter puisque lors du commencement de ma bédé basée sur un texte de Philippe Girard, j'ai fait une esquisse des personnages principaux. Et c'est celle qui trône ci-haut. Savourez-la, vous en verrez pas d'autres de si tôt. Mais des pages de BD oui. Je suis comme ça!

vendredi, juillet 14, 2006

Danger Public 2













Pages 3 et 4
Bon, je montrerai pas toutes les pages de ce projet sur mon blog, mais je trouves important de remettre les pendules à l'heure pour des gens trop naturellement gentils et dénués de toute malice (comme Pascal X, pour ne pas le nommer) qui croient encore à la fée des dents, au Père Noël... et en un Leif Tande attendrissant et empli de compassion romantique, qui aurait été amené dans la voie de la gentillesse et de la tendreté par un scénario fleur bleue de son confrère Phlpp Grrd.

Non. Il n'en est rien. J'en tiens pour preuve la suite, ci-haut, des deux pages précédentes.

Soyez donc immédiatement rassurés, cette histoire n'aura rien d'une bleuette sirupeuse à la vanille avec des tits bonbons multicolores dessus. Phil a su lire en mon âme et a pondu un texte à ma mesure, d'un rouge carmin bien teinté d'hémoglobine. Ça promet!

bd Montréal
Ah oui, avant que j'oublie, je serai à Montréal (contre toute saine volonté, évidemment) en pleine canicule métropolitaine, pour dédicacer "William" (Mécanique Générale) et "Et vlan!" (La Pastèque) ce samedi 15 juillet (de 16h30 à 18h et de 20h à 21h) et dimanche 16 juillet (de 14h30 à 15h30). Au plaisir de vous y rencontrer.

mercredi, juillet 12, 2006

Danger Public














Bon, enfin installé!

J'ai enfin pris le temps de bien installer ma table à dessin. À preuve: c'est déjà le bordel dessus. C'est signe qu'il y a de l'action.

J'ai commencé à illustrer un scénario que Phlpp Grrd m'a récemment donné. Ça s'appelle "Danger Public". Phil m'a dit qu'il avait écrit ça expressément pour moi, il y a jadis naguère (et encore quelques lustres de plus). Paraît-il qu'à ce moment là, j'avais outrageusement snobbé le texte, étant jeune et pédant comme je le fus.

Déçu et amer, Phil aurait alors soumis le texte à un concours littéraire (Pulitzer ou Goncourt, j'oublie...) qu'il a gagné haut la main.

Aujourd'hui, alors que Phil est désormais un romancier célèbre et que sa Béatrice s'omniprésentise dans les médias, faisant de lui une star du showbiz bédéistique et littéraire international, et que moi je croupis stagneusement dans l'indifférence la plus totale, j'ai décidé d'utiliser la notoriété de mon insigne confrère et d'illustrer son texte pour enfin me faire ma place au soleil (en utilisant éhonteusement son nom comme faire-valoir et argument de vente!).

Vous avez donc droit, ci-haut, aux deux premières pages de cette saga qui devrait, selon toute vraisemblance, faire autant de pages qu'un bon gros Larousse Illustré (ou pas). J'ai décidé d'essayer le rythme d'une page par soir, ce qui sera coton vu qu'à partir de bientôt je vais enseigner 2 soirs semaine au Cégep de Limoilou en plus de mon emploi à temps plein de concepteur de jeux et de mes deux mignons petits suçeurs d'énergie!

Toutefois, soyez assurés qu'afin de vous procurer des livres de la plus haute qualité, je m'engage formellement à négliger ma famille, mon emploi, mes heures de sommeil et ma santé. L'important, c'est vous!

Bon, c'est pas tout ça... 'faut que j'aille me pieuter moi! Ciao.

lundi, juillet 10, 2006

Ah, les vacances!















Désolé de cette absence, j'étais en vacances.

Nous revenons de vacances en famille. On a passé deux jours relax à Bromont, au Zoo de Granby et à L’Amazoo.

Difficile de comprendre comment la Sépaq a pu rater son coup avec le Zoo du Québec, à Québec, quand on voit la popularité de celui de Granby. Les gens y sont fiers de leur Zoo, et les visiteurs y viennent de partout. Et pour cause!

La recette est pas si compliquée à comprendre : Combiner animaux exotiques (c’est ce que les gens veulent voir, pas des ratons laveurs, des ours et des marmottes, y’en a déjà plein d’écrasés sur nos routes! Et pas des oiseaux non-plus, les téteux d’ornithologues vont les observer dans la nature, pas dans des cages!) avec manèges pour enfants (ce qui attire invariablement toute la famille: voir ce que McDo fait, à titre de référence!) avec l’Amazoo, un Aquaparc familial (une version moins mégalo du VVV (Village Vacance Valcartier)). Et hop, vous avez une ou deux journées bien remplies.

Le prix d’entrée a fait un tollé à Québec.
Et là-bas? Imaginez plutôt: les enfants y voient des animaux qu’ils ne verront jamais dans leurs poubelles au camping, s’excitent et crient dans des manèges faits pour eux et s’épuisent (tout en se rafraîchissant) dans les jeux aquatiques. À la fin de la journée ils sont fourbus, propres et dorment à poings fermés (c’est alors que les vacances des parents commencent enfin, et ÇA, ça n’a pas de prix!).

Bon, c’est pas pour faire de la pub pour Granby que j’écris ça, c’est juste que cela m’amène une interrogation : Les rénovations du Zoo et l’Aquarium, à Québec, ont été fait gouvernementalement, par des fonfons complètement coupés de la vraie vie. Tout cela a été fait dans l’intention d’attirer des touristes étrangers uniquement (faune du terroir québécois, oiseaux (y’a-tu quelque chose qui ressemble plus à un oiseau qu’un autre oiseau? À part les couleurs là!), poissons du fleuve, des rivières et des ruisseaux d’ici, etc) en omettant complètement les gens d'ici.

C’est bien beau de vouloir faire la promotion des animaux d’ici auprès des visiteurs, mais en faisant ça, ils se sont aliénés toute la population locale et les visiteurs des autres régions du Québec, qui en ont tous soupés (littéralement) des truites, barbottes, moufettes et autres animaux indigènes. Et voilà, pendant que le Zoo DU Québec, à Québec, a fermé ses portes, celui de Granby fonctionne à plein régime.

Hé, la Sépaq, les gens veulent rêver!

Admettons que voilà un domaine où la privatisation peut avoir ses bons côtés!

lundi, juillet 03, 2006

Et vlan!
















Ça fesse fort!
La Pastèque et le Festival Juste Pour Rire viennent d'accoucher d'un beau petit poupon à la jaunisse aigûe. Ce collectif pas mal rigolo réunit les textes de trois humoristes, illustrés par six bédéistes. Les fort talentueuses Eva Rollin et Iris illustrent les états d'âme de Julie Caron. Les légendaires Simon Bossé et Siris s'attaquent aux commentaires sociaux de Guy Nantel. Le très graphique Rémy Simard, accompagné de nul autre que votre humble serviteur, mettent en image et en COULEUR (!) les mots de Laurent Paquin. C'est un album incontournable qui sera disponible partout très bientôt. Il y aura un lancement lors du Festival JPR à Montréal et les auteurs y feront sûrement un tour pour dédicacer la chose.

Moi, je serai à l'événement BD Montréal lors du week-end des 15-16 juillet pour dédicacer William et, vraisemblablement, les Et vlan! itou.

Voici d'ailleurs le texte de ma bio qui figure dans Et vlan! Vous y remarquerez plus de vérité qu'à l'habitude.

Leif Tande est né à Hammerfest en Norvège, d'un père Directeur Artistique, dans une agence de pub, et d'une mère très aimante. À l'école on remarque vite que ses talents de dessin recouvrent entièrement les pages des examens de mathématique. Le jeune Leif est donc envoyé à l'école des Beaux Arts d Oslo. Il y gradue en 1989 et quitte la Norvège pour poursuivre ses études es Arts à
L'Université Laval de Québec. Après 2 baccalauréats successifs, il fait la rencontre de la charmante Raphaëlle. Les 2 tourtereaux s'installent au coeur du Vieux-Québec où Leif enseigne les Arts
Plastiques et la bande dessinée. Parallèlement à sa carrière en enseignement, Leif continue de produire des albums de BD pour
les maisons d'éditions La Pastèque, Mécanique Générale et Six
Pieds Sous Terre. Deux de ses livres furent traduits en espagnol. Aujourd'hui Leif et Raphaëlle ont deux garçons, Cédric et Loïc et vont bientôt déménager en banlieue, à leur grand dam.



samedi, juillet 01, 2006

Biographies




















Vérité ou conséquence?

Pour éviter la redondance et l'ennui quand vient le temps de parler de moi en tant qu'auteur de bandes-dessinées, de faire une petite entrevue ou d'avoir à écrire (pour la énième fois) ma biographie, j'ai décidé, dès mes premières frasques en tant que "Leif Tande", de me lâcher lousse et d'écrire des conneries. C'est tellement plus stimulant de recréer son passé, chaque texte plus farfelu que le précédent, plutôt que de réécrire toujours la même chose, que c'en est devenu un vrai plaisir. Désormais, quand on me demande une biographie, c'est un défi de création. Voici donc la toute dernière biographie de mon alter ego rédigée pour Diabolo Edicionès, la maison d'édition Espagnole qui publiera très bientôt Morlac en pays hispanophones:

Leif est né à Stavanger, en Norvège septentrionale, en 1969. Après une formation comme souffleur de verre, Leif ouvre une petite échoppe à Vadsø, dans le nord. Après 4 années de disette il fait faillite et fuit ses créanciers en s'envolant vers l'Amérique.
Malheureusement Leif est refoulé aux douanes états-uniennes et doit s'établir à Cap-Rouge, près de Québec. Comme le verre soufflé s'avère insuffisant pour le faire vivre décemment, il décide de chercher fortune dans le monde de la bande dessinée... et devient rapidement pauvre et démuni. Peu après, sa femme le quitte et il sombre dans l'alcoolisme. Il demeure aujourd'hui dans un HLM et la mauvaise boisson l'a rendu à demi-aveugle. Sa cirrhose du foie étant incurable, les albums de Leif Tande prendront sans doutes très bientôt beaucoup de valeur, au grand plaisir de tous ses éditeurs.