Origine de la Vie
Ne désespérez pas, amis, amies, mon labeur tire à sa fin. La révision des textes et du visuel de Molécule avance bien, à grand renforts de soirées de travail intensif. J'ai calculé qu'il me fallait une heure pour corriger les textes de 20 pages et une heure pour vérifier le visuel de 20 pages. Calculez vous-mêmes, à 366 pages, c'est beaucoup d'heures d'ouvrage. J'en suis maintenant à la page 200. Ouf!
Mais ça en vaut la chandelle, j'aurais pas aimé voir de petits accrocs visuels alors que le tout se veut esthétiquement très net et design.
Orthographisme
Côté corrections du texte, je dois avouer que ça prends surtout du temps parce que certaines des corrections me demandent de réaménager la disposition des textes.
S'il n'y avait que les corrections orthographiques à faire, ce serait pas long du tout. Je ne veux évidemment pas que les textes soient emplis de fautes de frappe, d'orthographe ou d'omissions accidentelles de mots. Mais dans ce cas-ci, il y a ces nouvelles formulations de phrases proposées. J'ai ma façon bien à moi de m'exprimer et j'aime que cela se transpose dans mes livres. J'ai parfois peur que l'on perde l'effet «parlé» et «spontané» des dialogues, pour en arriver à un effet trop littéraire ou propret.
Alors je prends le temps de voir si, effectivement, la nouvelle formulation rend l'idée plus claire. Et souvent, c'est le cas.
MAIS...
Mais les dialogues s'inscrivent dans des formes sphériques, et je ne peux pas remplacer un mot par six autres, juste enlever ceci ou rajouter cela sans que ça ait des conséquences visuelles. Esthétiquement, ça ferait raté. Il faut que le texte suive le contour arrondi des cases. C'est de ma faute si c'est ainsi, alors j'assume et je travaille à rendre le tout le plus clair possible tout en restant esthétiquement cohérent.
Et j'avoue que pour maintenir cette esthétique des textes moulés aux contours, j'ai parfois ajouté des mots inutiles ou accessoires afin d'allonger certaines lignes de texte. Des "bien", "juste", "encore", etc, qui n'étaient pas nécessaires.
J'ouvre donc les portes à certaines modifications qui clarifie le sens du texte, je laisse tomber celles qui rendent le tout trop sérieux, trop littéraire, qui changent le gag ou qui me demandent de tout réaménager la disposition du texte. Et juger de tout ça, procéder par essai et erreur, et arriver au compromis idéal est un peu long. Mais ça en vaut la chandelle.
Personnaliser ou non?
Et puis il y a aussi les petites expressions qui, selon moi, font parti de ma personnalité. Par exemple, quand je dis "Bin oui", moi j'écris "bin", parce que je le prononce comme ça. On me corrige par "Ben oui", ce qui semble bien être la formulation la plus couramment acceptée, mais pour moi, "Ben", c'est le diminutif de Benoît, donc ça se prononce "Bènne" alors que «Bin» ça se dit comme "Bain".
Alors le débat est lancé: peut-on, ou plutôt devrait-on laisser des idiomes personnels dans un ouvrage destiné à la collectivité qui, elle, accepte peut-être déjà convention générale qui est autre?
Tant qu'à moi, c'est bin sûr que oui. ;-)
LOUISE
Je ne voudrais surtout pas que personne ne comprenne que Louise, la très efficace correctrice de La Pastèque, n'a pas fait du bon boulot. BIEN AU CONTRAIRE! Elle en a fait plus qu'il n'en faut, un boulot colossal, et elle l'a fait impeccablement. Non seulement a-t-elle pris le temps de noter toutes les fautes de français, les mots oubliés et les erreurs de touches que j'ai fait, mais en plus elle a pris le temps de revoir la formulation de nombreuses phrases afin de s'assurer que le lecteur comprenne clairement le sens du texte.
J'apprécie énormément ton apport. Merci Louise.
La Mort Malheureuse
Les choses avancent aussi de ce côté. Je travaille toujours à la mise en place du récit. C'est un travail que je ne fait habituellement pas dans mes autres projets, mais celui-ci est bien spécial, alors je passe mes vendredis là dessus depuis le début de 2009. J'ai aussi à aller prendre des photos pour cette histoire qui se déroulera à Québec et dans Charlevoix, l'hiver. Alors quand ce sera chose faite, j'aurai sûrement des dessins préliminaires à montrer.
Rédemption
Avec déjà deux projets simultanés de front, il m'est impossible de me cloner pour travailler sur ce livre en ce moment. Le récit est donc en pause. Mais il me trotte encore beaucoup dans la tête et j'ai bien hâte de le poursuivre.
Convers(at)ion
Au retour d'Angoulême, il me reste encore quelques exemplaires de Convers(at)ion. J'en aurai assurément au Festival de BD de Québec. Éventuellement, j'en enverrai peut-être quelques-uns dans quelques librairies ciblées de Québec, Montréal et Ville Saguenay. On verra. En atendant, je ne m'aventurerai pas sur le chemin des envois postaux, car je n'ai pas les qualités de gestions requises pour mener à bien un tel projet. Alors ceux qui veulent vraiment mettre la main sur un Convers(at)ion, on se verra au Festival de BD de Québec. je vous communiquerai mon horaire de dédicace en temps et lieu.
Bon bin voilà. Bonne semaine à tous. :-)