jeudi, août 31, 2006

Changement de style?













Au boulot, fainéant!!!
Bon, ça y est. On profite de mon blog pour me reprocher mon laxisme et ma paresse (pourtant légendaires) et ainsi m'extorquer d'autres commentaires scabreux et dessins gratuits.

Soit.

Il est vrai que je n'affiche pas du nouveau à tous les soirs, pour cause de vie sociale et mondaine trépidante, évidemment. Mon approche de la philosophie bloggienne est tout autre: "S'il s'avère que je puisse prendre une seconde pour mettre en ligne un petit mot d'esprit ou un croquis évocateur, je le fais de bon coeur. Si j'ai pas l'temps... fuckit!" Ça donne un blog irrégulier, c'est vrai, mais c'est d'autant plus à mon image ainsi. Je travaille comme ça, par bourrées.

Je passe une semaine sans dessiner un trait, le lendemain je fais huit pages. Je m'occupe de mes bambins, je joue avec eux, m'occupe de leur hygiène corporelle et bang, je les laisse souffrir de faim toute la fin de semaine parce que je dessine (bon, c'est pas vrai... y'a ma copine qui leur donne du pain rassis à l'occasion). Donc le rêve de faire une page par soir, c'est pas trop mon truc. Je vais finir par tout faire dans le même temps, sauf que ça aura été fait par séances de boulimie créatrices, nuitées de charrettes et rages de dessin. C'est comme ça. Alors, ami lecteur, j'essaierai de renouveler plus souvent mes messages et de placer des dessins de façon régulière, mais je promet rien.

Leif Tande change de Style?
Vous avez regardé les deux pages ci-haut? Alors, qu'est-ce qui vous frappe? À première vue, on dirait que je viens de me prendre des apprentis, dont l'un est nul et l'autre trop talentueux. Mais ce n'est là que pourdre aux yeux car il s'agit là en fait de deux pages entièrement réalisées par nul autre que... moi. AHA! Je vous vois incréduliser devant vos écrans, soupçonnant une quelconque tromperie, cherchant les tréfonds d'Internet afin d'y découvrir un plagiat éhonté...mais non. C'est du moi.

Je trouvais intéressant de modifier le style de dessin au cours de l'histoire étant donné la structure de la scénarisation (c'est donc la faute à Phlpp Grrd, si vous voulez vraiment blâmer quelqu'un qui le mérite vraiment!). Il y a des séquences qui font parties du temps réel du récit, le tout habilement mélangé à des séquences de fabulation. Il était donc intéressant, à mes yeux, d'user de ces moments de dérapage à des fins esthétiques aussi.

Évidemment, je viens d'y penser, et on en est à la page 47, ce qui laisse sous-entendre que je devrais, par soucis de cohésion artistique, reprendre l'ensemble du récit et modifier tout ce qui a été fait à date de façon à uniformiser ce jeu sémantique d'aller-retour stylistique. Bien entendu...

Mais je le ferai pas. Pourquoi?

Je l'ai dit en haut, parce que je suis paresseux!
Et refaire ce qui a déjà été fait m'indiffère. J'accepte de faire mes projets en semi état d'improvisation, sans faire d'esquisses préalables ou de storyboard préliminaire, il me faut alors assumer les subresauts conceptuels pouvant se présenter en plein milieu d'un projet. C'est ainsi.

Dodo
Bon, c'est pas tout ça, maintenant il faut aller faire dodo. Bonne nuit à tous (ou bonne journée, c'est selon) et à bientôt.

mardi, août 22, 2006

Hourra!

Retard Comblé... Yipika-yai!
Hé oui, mesdames zé messieurs, j'ai réussi, en une fin de semaine, à combler le retard accumulé de deux semaines de farniente. J'en suis désormais à la page 42, ce qui me rapproche de la mi-parcours (évaluation: un album de 90 pages environ). Évidemment, vents et marées menacent encore l'entreprise: soirées d'enseignement, correction des travaux, rendez-vous chez le dentiste, fatigue accumulée, sempiternelles rénovations, enfants turbulents, télévision (même si son cas est partiellement réglé par mon allergie) et autres arias se profilent à l'horizon.

Au moins, le moral est bon et malgré la glauqueté (le glauquisme? la glauquisterie?) du récit, je suis chaque soir plus heureux d'y travailler.
Serais-je donc du type à me réjouir du malheur des autres (même s'ils ne sont que personnages de papier)? Bin oui! :-)

dimanche, août 20, 2006

Danger Public 4, pages 27 et 28.













C'est reparti de plus belle!
Comme je l'ai candidement avoué précédemment, ma production bédéistique a quelque peu souffert récemment. N'ayant plus trop l'énergie de me coucher à des heures peu fréquentées afin de poursuivre mon labeur, j'avais un peu mis Danger Public de côté.
C'est un truc dangereux, dans mon cas, de mettre ainsi sur la glace un projet. J'ai tendance à étirer le hiatus indûment et à trouver une (ou des) autre(s) idée(s) de scénario qui me passionnent soudainement plus. Je voulais pas que cela m'arrive, d'autant plus que je sais déjà fort bien quel sera mon projet suivant. Et même l'autre après! Mais ça restait un danger de perdre le fil du récit.

Ding dong! C'est le plombier.
Cependant, vendredi dernier j'ai eu une journée de congé. Il y avait des plombiers à la maison, pour terminer la tuyauterie de la fameuse salle de bain des enfants (qui n'est toujours pas terminée!) et comme ils semblaient autosuffisants (au prix où ils sont payés...) je me suis enfermé dans mon bureau et ai pondu sept pages de Danger Public en une journée. Samedi soir et ce soir aussi ont été des soirées fécondes.
En fin de compte, si je mefie à la date du début de mon défi d'une page par jour (le 12 juillet) je devrais en être à la page 40. Et jeudi soir dernier, j'en était encore à la page 26. Hé bien grâce à ce week-end de trois jours, j'en suis à terminer la page 38.

12 pages... pas mal!
J'ai donc décidé de partager avec vous la genèse de cette boulimie créative, les pages 27 et 28. Ce sont deux pages que j'aime bien et qui m'ont redonné le goût de travailler à ce lugubre récit écrit sur mesure pour moi, par Philippe Girard.

samedi, août 19, 2006

Allergique à la Télévision?!?












Le Piège
«Le Piège». C'est l'inscription que Jimmy Beaulieu avait collé en place et lieu du nom de la marque sur son téléviseur, il y a jadis naguère et un lointain autrefois. J'avais tellement trouvé cet avertissement d'à propos que je m'étais permis de lui en voler le concept et d'apposer la même chose sur mon appareil, histoire de rendre ma copinette coupable d'y demeurer captive des soirées de temps (et de m'entraîner au vice de la délectation de ce manger mou cervical juste pour pouvoir profiter de sa proximité).

Évidemment, quand on a une passion qui n'est pas payante et qui nécessite l'optimisation des temps libres afin de se concrétiser, comme la bande dessinée, chaque minute avalée par la télévision est une minute de création irrémédiablement perdue.

Un de mes professeur, l'éminent Michel Parent, m'a conté comment, plutôt de se débarasser de son appareil télévisuel, il passa simplement son temps à ajouter sur l'écran, de temps en temps, ça et là, des morceaux de ruban gommé électrique (noir). Les émissions s'en trouvaient altérées puisque le tube cathodique ne diffusait qu'une fraction de l'information visuelle. Jusqu'au jour où le boîtier diffusait des sons, mais plus du tout d'image. Ce jour là, la radio devenait beaucoup plus pertinente, avec son contenu adapté.

Dans mon cas c'est beaucoup plus simple maintenant. J'ai longtemps eu à combattre ce démon télévisuel de front. À l'affronter à la dure: après une journée de bureau endiablée, avoir à choisir entre s'exiler sur la table à dessin et fournir un effort intellectuel parfois laborieux ou encore se répandre paresseusement et se laisser nourrir nonchalament d'un tiède pablum cervical réconfortant. De plus, au Condo ma table à dessin était dans le salon, tout près d'où se vautrait voluptueusement ma tendre moitié, toute absorbée par les pixels qu'elle était. La tentation était dévorante de l'y joindre.

Avec notre nouvelle maison, il m'est désormais possible de fermer la porte afin de tenter d'ignorer le monstre. Le Piège. Cependant...

TV Power!
Cependant il m'arrivait d'avoir des instants de faiblesse. Ma volonté, déjà rudement mise à l'épreuve pendant les heures de bureau, s'en trouvait en état de faiblesse face à la puissance du Dieu TV. Mon cerveau, redoutant d'avoir à continuer son travail de création incitait mon corps à s'orienter vers la salle de télé plutôt que mon bureau, afin d'y ingérer du vent prédigéré ne causant aucun gaz.

Cherche-je seulement à m'excuser d'avoir failli à mon défi de faire une page de bande dessinée par jour? Oui. Aussi pathétique que ce soit, j'ai pris beaucoup de recul dans mon horaire de création. Il faut dire, à ma défense que j'oeuvrais principalement entre 0h00 et 2h00
du matin, ce qui après trois semaines de nuits de 4 heures, a eu tedance à me rendre un peu prompt. Et il y eût compensation. Donc deux semaines de paresse.

Euréka! Allergie= No TV!
Récemment, une belle chose nous est arrivée: ma cousine, que j'adore, nous a donné un divan-lit. Comme nous n'avions pas de reposoir fessier digne de ce nom dans notre toute nouvelle salle de cinéma maison petit budget, nous l'avons donc joyeusement disposé devant le dévoreur de vie. Merci Natalie!

Bien entendu, j'appréhendais ce confort additionnel, croyant à tort que la moelleur de cet appareil designé pour la luxure et la veulerie physique multiplierait mes désertions créatives. Toutefois, il n'en fut rien! Voici pourquoi:

JE suis devenu allergique à la TÉLÉVISION!!!

Oui, carrément. Bon, ce n'est pas un diagnostique entériné par les plus grands spécialistes (auprès desquels je serais une aberration: le premier humain à contracter cette étrange répultion accompagnée de symptômes indéniables). Dès que je reste assis devant le téléviseur plus qu'une demi-heure, mon nez s'emplit soudain de muccus verdâtre et liquide, j'éternue soudainement à répétition et mes yeux deviennent enflés, gonflés, pochées et rougeoyants tout en piquant à s'en gratter avec une fourche.

Allergique à la télévision dites-vous? Impossible. Il doit y avoir une raison pour tout ceci, n'est-ce pas? Bien entendu voyons. Ça m'a pris un petit bout de temps avant de comprendre, étant relativement nouveau parmis les rangs des gens affectés par les allergies. Voici donc mon explication du phénomène:

Ma bonne cousine demeure avec Jules, un merveilleux et grasouillet félidé. Et comme elle posséda ce sofa pendant de nombreuses années, parmi lesquelles ce cher Jules se licha abondemment les poils tout en se roulant gaiement sur ledit divan, il appert que, tel une éponge, le meuble aurait absobé salive de chat jusqu'à saturation.

Dieu Merci!
Et voilà. Déblatérer si longtemps seulement pour dire que je suis allergique à notre nouveau sofa et que maintenant, le choix est devenu facile: soit j'arbore instantanément tous les symptômes du rhume des foins, soit je dessine. Ainsi, grâce à ma lionne de cousine, ma production bédéistique a repris de plus belle. À preuve hier, plutôt que de louer un film et végéter langoureusement sur le sofa, j'ai fait sept nouvelles pages de Danger Public. J'en posterai quelque-unes ce soir pour vous montrer.

2 x merci, Nat!

P.S.: Heureusement, il semble bien que je sois le seul de la maisonnée affecté par ce fléau anti-télévision :-)

lundi, août 14, 2006

Video-BD 3

























Boy Named Sue, suite et fin (enfin!).

On est pas demain soir (on est beaucoup plus tard) mais voici enfin les 4 dernières pages de "Boy Named Sue". J'ai encore 2 ou 3 Vidéo-BD que je pourrai éventuellement mettre en ligne (Hé hé, ceux qui aiment The Pogues, levez la main!).

Sinon, j'ai fait le paresseux récemment. Je n'ai pas fait de pages de "Danger Public" depuis deux semaines. Entre la job à temps plein, le sideline d'enseignant 2 et/ou 3 soirs semaine, la famille, le gazon, les fêtes et les amis (et les rénovations qui s'étirent) j'ai juste pas trouvé une minute pour gribouiller. J'ai presque tenu quotidiennement pendant un mois, sauf que là, j'ai pris bien du retard. :-(

Mais j'en ai profité pour essayer de me rattraper côté sommeil. J'ai même rêvé, la nuit passée, chose extrêmement rare! Il faut dire que des nuits de 4 heures de sommeil (à répétition) ça laisse pas le temps au cerveau de faire autre chose que se reposer.
C'est drôle, mes rêves sont toujours complètement saugrenus. Y'a pas de sens à faire des histoires qui y prennent place. Et vous?

lundi, août 07, 2006

Vidéo-BD 2


























Boy named Sue, pages 5, 6, 7 et 8
Bon, bin j'ai enfin réussi à mettre en ligne les quatre pages suivantes de la BD "Boy named Sue". C'est le noeud de l'action et ça barde pas à peu près. Comment tout cela se finira-t-il? Demain soir, je posterai les quatres dernières pages et on verra bien!

dimanche, août 06, 2006

Interlude

En attendant la suite...
Bon, je voulais mettre en ligne les pages 5, 6, 7 et 8 de Boy named Sue. Malheureusement, il semble impossible de mettre des images sur blogger ce soir. En lieu de cela, voici donc des nouvelles fraîches de moi:

Ce soir, je travaille sur Danger Public, la BD d'après un scénario de Phlpp Grrd. Mon objectif d'en faire une page par soir s'est trouvé pas mal chamboulé par le fait que j'enseigne deux soirs par semaine en plus de ma job habituelle de concepteur de jeux. Toutefois, à force de soirées de BD comme celle d'hier et de ce soir j'ai réussi à ratrapper mon avance et j'en suis à la page 25. Voilà mon secret:

Je travailles de 23h00 à 2h30 du matin, dans mon atelier/bureau (que j'adore!) en écoutant de la musique. En ce moment c'est le deuxième album de Nouvelle Vague. Je le trouve un peu moins cohérent que le premier, mais on y retrouve certains petits joyaux. Il faut dire que j'y suis vendu à l'avance: ce sont les tounes qui ont bercées mon adolescence. J'ai un faible pour la très étrange reprise d'une chanson non-moins étrange, Fade to Grey de Visage. Je dessine (et je tape, là) tout en bouffant du melon d'eau. C'est fou comme c'est bon ce gros truc rouge et vert!

Demain je vais réessayer de "poster" les quatre prochaines pages de Sue.

samedi, août 05, 2006

Vidéo-BD

























Boy named Sue, pages 1 à 4

À l'origine même du concept Mécanique Générale, il y a eu la compilation "Avons-nous les bons pneus?". Jadis, Jimmy Beaulieu décida de créer un livre lors de notre voyage à Angoulême (en 2001). Pour ce faire, il fallait lui pondre une bande dessinée dans un temps record (comme toujours, lors de collectifs!).

À l'époque, j'écoutais beaucoup Nick Cave (and the Bad Seeds) et j'était très inspiré par la chanson "The Curse of Millhaven", provenant de mon album préféré de Cave, tant musicalement que lyriquement: Murder Ballads.

Je me suis donc mis à illustrer la chanson, au fil des paroles, en essayant d'y ajouter un peu de piment personnel (tout en gardant l'âme de la chose). J'avais bien aimé faire ça. L'idée était de partir d'un scénario, en rhymes, et de se laisser imbiber des images que les paroles et la musique de la chanson apportent. Le résultat m'a toujours plu et, bientôt, lors de petites pannes d'inspiration entre mes albums, je choisissais une chanson qui m'inspirait particulièrement et en faisait une version vidéoclip-papier. Évidemment, j'ai ça et là tâté le terrain à savoir s'il existait un éditeur assez couillu et maso pour risquer des poursuites faramineuses dans le seul but de partager ces histoires avec vous... et il ne semblait pas y en avoir (peut-être Mano-Blanco Comix, ou même Colosse finira par en faire quelque chose, mais ce sera un objet à distribution très restreinte.... évidemment).

Or, j'ai décidé de vous en faire profiter, bande de chanceux!

On commence aujourd'hui avec "Boy named Sue", une chanson de Shel Silverstein, popularisé par le regretté Johnny Cash. C'est une chanson... que dis-je? une Histoire tragico-humoristique que j'ai trouvé très amusante à illustrer.

Ce soir, je met en ligne les pages 1 à 4. Les autres suivront de jour en jour.
J'espère que vous aimerez.