mercredi, février 18, 2009

Origine de la Vie

Ça avance (texte revu et corrigé)
Ne désespérez pas, amis, amies, mon labeur tire à sa fin. La révision des textes et du visuel de Molécule avance bien, à grand renforts de soirées de travail intensif. J'ai calculé qu'il me fallait une heure pour corriger les textes de 20 pages et une heure pour vérifier le visuel de 20 pages. Calculez vous-mêmes, à 366 pages, c'est beaucoup d'heures d'ouvrage. J'en suis maintenant à la page 200. Ouf!
Mais ça en vaut la chandelle, j'aurais pas aimé voir de petits accrocs visuels alors que le tout se veut esthétiquement très net et design.

Orthographisme
Côté corrections du texte, je dois avouer que ça prends surtout du temps parce que certaines des corrections me demandent de réaménager la disposition des textes.


S'il n'y avait que les corrections orthographiques à faire, ce serait pas long du tout. Je ne veux évidemment pas que les textes soient emplis de fautes de frappe, d'orthographe ou d'omissions accidentelles de mots. Mais dans ce cas-ci, il y a ces nouvelles formulations de phrases proposées. J'ai ma façon bien à moi de m'exprimer et j'aime que cela se transpose dans mes livres. J'ai parfois peur que l'on perde l'effet «parlé» et «spontané» des dialogues, pour en arriver à un effet trop littéraire ou propret.
Alors je prends le temps de voir si, effectivement, la nouvelle formulation rend l'idée plus claire. Et souvent, c'est le cas.


MAIS...
Mais les dialogues s'inscrivent dans des formes sphériques, et je ne peux pas remplacer un mot par six autres, juste enlever ceci ou rajouter cela sans que ça ait des conséquences visuelles. Esthétiquement, ça ferait raté. Il faut que le texte suive le contour arrondi des cases. C'est de ma faute si c'est ainsi, alors j'assume et je travaille à rendre le tout le plus clair possible tout en restant esthétiquement cohérent.

Et j'avoue que pour maintenir cette esthétique des textes moulés aux contours, j'ai parfois ajouté des mots inutiles ou accessoires afin d'allonger certaines lignes de texte. Des "bien", "juste", "encore", etc, qui n'étaient pas nécessaires.

J'ouvre donc les portes à certaines modifications qui clarifie le sens du texte, je laisse tomber celles qui rendent le tout trop sérieux, trop littéraire, qui changent le gag ou qui me demandent de tout réaménager la disposition du texte. Et juger de tout ça, procéder par essai et erreur, et arriver au compromis idéal est un peu long. Mais ça en vaut la chandelle.

Personnaliser ou non?
Et puis il y a aussi les petites expressions qui, selon moi, font parti de ma personnalité. Par exemple, quand je dis "Bin oui", moi j'écris "bin", parce que je le prononce comme ça. On me corrige par "Ben oui", ce qui semble bien être la formulation la plus couramment acceptée, mais pour moi, "Ben", c'est le diminutif de Benoît, donc ça se prononce "Bènne" alors que «Bin» ça se dit comme "Bain".

Alors le débat est lancé: peut-on, ou plutôt devrait-on laisser des idiomes personnels dans un ouvrage destiné à la collectivité qui, elle, accepte peut-être déjà convention générale qui est autre?
Tant qu'à moi, c'est bin sûr que oui. ;-)

LOUISE
Je ne voudrais surtout pas que personne ne comprenne que Louise, la très efficace correctrice de La Pastèque, n'a pas fait du bon boulot. BIEN AU CONTRAIRE! Elle en a fait plus qu'il n'en faut, un boulot colossal, et elle l'a fait impeccablement. Non seulement a-t-elle pris le temps de noter toutes les fautes de français, les mots oubliés et les erreurs de touches que j'ai fait, mais en plus elle a pris le temps de revoir la formulation de nombreuses phrases afin de s'assurer que le lecteur comprenne clairement le sens du texte.

J'apprécie énormément ton apport. Merci Louise.

La Mort Malheureuse
Les choses avancent aussi de ce côté. Je travaille toujours à la mise en place du récit. C'est un travail que je ne fait habituellement pas dans mes autres projets, mais celui-ci est bien spécial, alors je passe mes vendredis là dessus depuis le début de 2009. J'ai aussi à aller prendre des photos pour cette histoire qui se déroulera à Québec et dans Charlevoix, l'hiver. Alors quand ce sera chose faite, j'aurai sûrement des dessins préliminaires à montrer.

Rédemption
Avec déjà deux projets simultanés de front, il m'est impossible de me cloner pour travailler sur ce livre en ce moment. Le récit est donc en pause. Mais il me trotte encore beaucoup dans la tête et j'ai bien hâte de le poursuivre.

Convers(at)ion
Au retour d'Angoulême, il me reste encore quelques exemplaires de Convers(at)ion. J'en aurai assurément au Festival de BD de Québec. Éventuellement, j'en enverrai peut-être quelques-uns dans quelques librairies ciblées de Québec, Montréal et Ville Saguenay. On verra. En atendant, je ne m'aventurerai pas sur le chemin des envois postaux, car je n'ai pas les qualités de gestions requises pour mener à bien un tel projet. Alors ceux qui veulent vraiment mettre la main sur un Convers(at)ion, on se verra au Festival de BD de Québec. je vous communiquerai mon horaire de dédicace en temps et lieu.

Bon bin voilà. Bonne semaine à tous. :-)

mercredi, février 11, 2009

Retour d'Europe.

Angoulême 2009
Me voilà de retour d'Angoulême. Depuis déjà quelques jours. Une semaine en fait. Mais je subis le petit post-partum de l'après festival, ce petit spleen qui suit inévitablement tous les festivals. Sauf qu'après Angoulême, qui en est un titanesque de festival, le spleen fesse plus fort. C'est étrange... c'est comme un espèce de mélange de béatitude, d'accomplissement, de fébrilité créative dilué avec un soupçon de désespoir et de lassitude. Comme si, de voir l'ampleur que peut avoir le monde de la bande dessinée là-bas était extrêmement stimulant et profondément désespérant à la fois. En tout cas, voilà mon état d'esprit en ce moment.

Et là-bas? Hé bien ce fut incroyable. Quelle fête incommensurable de la BD! C'est vraiment un incontournable. J'en profite donc pour saluer tous mes amis bédéistes européens que j'ai laissé là-bas, particulièrement Jonathan et David qui m'ont rendu un fier service.

Aussi, un beau bonjour aux amis de 6 Pieds Sous Terre avec qui j'ai mangé, bu et joué au billard; PGL avec qui j'ai bien bu et mangé; aux Requins Marteaux qui m'ont bien fait boire et rire, comme toujours; à Atrabile, nos voisin de table; aux Employé du Moi, et à nos sushis; à Treize Étrange que j'ai enfin retrouvé; aux incontournables de l'Association; et à Diantre et Marc, mon "frère jumeau d'esprit" Belge! Et tous les autres que j'oublie, évidemment.

Surtout, merci énormément à mes éditeurs, Fred et Martin de La Pastèque, pour tout: l'hébergement, les excellents soupers aux restos, les halluciantes bouteilles de vin et, surtout, merci d'éditer de si beaux et bons livres.

Anecdote. Sur mon badge, il était écrit:
"Leif Tande - La Pastèque - Professionnel".
Je me suis plus souvent fait apostropher par des gens qui me croyaient éditeur de La Pastèque, au sujet de l'excellence et la beauté de l'ensemble de leur livres plutôt qu'en tant qu'auteur. C'est tout dire!

Évidemment, le retour d'Angoulême veut dire plusieurs choses aussi: retour au travail, omniprésence de la famille, revenir à la solitude du studio au sous-sol, continuer de plancher sur les projets en cours. Hé oui, le train-train quotidien quoi! Allez, l'état des choses:


Allez hop! Au boulot!
Au bureau, de grands changements s'en viennent. C'est très excitant. J'ai bien hâte de voir ce que l'avenir nous réserve.

La famille
Une semaine sans la famille, c'est juste assez pour se rendre compte qu'on s'est vraiment ennuyé de côtoyer sa conjointe. Et pour se rendre compte qu'on ne s'habituera probablement plus jamais à la tranquillité de ne pas côtoyer ses enfants. J'imagine que c'est là le vrai défi à relever lorsque les enfants quittent le nid familial: l'acouphène qui vient irrémédiablement après leur départ. Le bruit de néon qui emplit l'air en leur absence. Malgré les foules dans les bulles d'Angoulême, les soirées arrosées au Chat Noir et au Mercure, les discussions autour des bonnes tables et le tintamarre cacophonique de Paris, ce n'est qu'une fois dans l'auto, avec les petits monstres, qu'on se rend compte d'à quel point la vie dans les vieux pays est profondément tranquille et sereine...
;-)


Les Projets
À part trimballer des exemplaires de CONVERS(at)ION pour les montrer aux amis, je planche sur quelques projets en ce moment.

1- J'ai reçu les corrections pour MOLÉCULE. 366 pages de fôtes d'aurthografes à corriger. Additionnez le tout aux corrections visuelles sus-mentionnées dans un post précédent et vous avez une occupation du temps assez intense.

2- Je continue la pré-production de LA MORT MALHEUREUSE. C'est un livre qui me tient à coeur et je travaille présentement à faire une lecture détaillée de mon scénario, tout en effectuant un layout rapide et approximatif des pages, histoire de voir quelle ampleur aura le livre. Les dialogues ne sont pas encore déterminés, juste les grandes lignes, les actions et les lieux où se dérouleront les scènes. Dès que MOLÉCULE est terminé, ce livre entrera en production.

3- RÉDEMPTION est en pause, pour l'instant. J'y reviendrai une fois LA MORT terminée.


Hé bien voilà. Plus de détails et d'images d'ici peu.
Et rendez-vous bientôt au festival de BD de Québec.