mercredi, mai 19, 2010

Le vélo, les autos et Pierre Foglia



Samedi dernier, Pierre Foglia signait un texte dans La Presse au sujet de l'accident ayant causé la mort de 3 cyclistes sur la route 112.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/pierre-foglia/201005/14/01-4280682-les-morts-de-la-112.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_chroniques_553_section_POS1
Ayant lu l'article, et ayant moi-même été victime, la semaine passée, d'un accident de la route alors que je me rendais au bureau en vélo, je lui ai immédiatement (mais laborieusement, pour cause de "une seule main" et de "fatigue rapide") répondu ceci:

Bonjour M. Foglia,j'ai un peu hésité avant de vous écrire, car je remarque que trop souvent les gens intelligents vous lisent, et les autres vous écrivent. Vous en concluerez donc que je fais désormais partie de la seconde cohorte.

Je voulais parler de l'événement de la 112. De votre article de ce matin. Je dois dire que cet événement me touche particulièrement car je fus moi-même victime, le 5 mai dernier (ouioui, la semaine dernière) d'un assez grave accident de vélo (lecteurs du blog, au cas où vous le saviez pas encore, là vous le savez).

Oh, rien à en faire un Pulitzer: jeune quarantenaire, directeur en conception de jeux, bédéiste à ses heures, cycliste saisonnier et père de famille se sentant irrémédiablement bedonner décide de passer de la musculation au cardio. Le 5 mai, malgré les 10 degrés dehors, il enfourche sa bicyclette pour la première fois de la saison, son portable dans son sac à dos, et s'élance vers le travail. Cap-Rouge/Centre-ville Québec. 10 km, peut-être. Pas beaucoup plus. 30 minutes de vélo. Le même temps qu'en auto, mais bien mieux. 30 minutes, il le sait, car il l'a fait 2 jours/semaine l'an dernier. Cet été ce sera 3, 4, voir même 5 fois/semaine. Il est équipé et a la volonté. Et, évidemment, c'est ce matin là que Ghyslain Poupart (nom fictif), immobilisé à une lumière rouge, englué dans le trafic dû aux nombreux chantiers, s'impatiente et décide de couper court par le stationnement d'un bar. Il braque à droite. Sans signaler. Sans vérifier son miroir. Sans voir le cycliste urbain qui le rejoignait de belle allure, pourtant bien à l'affût des clignotants...

Bon, à partir d'ici je résume:
Impact. Vol Plané. 225 livres atterrissent... crashent! sur une épaule. Dislocation. Douleur. Police. Ambulance. Hôpital. Rayon X. Taco. Spécialistes. Fractures multiple. Humérus éclaté. Cassé. Glène (pas celle de Richard, la mienne) fragmentée. 2 opération à 3 jours d'intervalle. Fil de fer. Plaques de métal. Vis. Clous. Dilaudid. Tylenols. Suppositoires... Êtes-vous toujours là? Le résumé est long, et ce n'est rien à comparé à ce que ça a pu me sembler. In-ter-mi-na-ble.Et le plus con dans tout ça, c'est que j'ai pas une grafigne.
Tout est interne.
Très décevant pour les visiteurs à l'hosto: "C'est tout? Tu peux plus bouger l'épaule pour 6 semaines, tu auras des mois de physio et de réadaptation, si ta main retouche un jour ton oreille ce sera un succès et tout ce qu'il y a à voir c'est une attelle et un bandage cachant une cicatrice brochée, longue comme deux césariennes (ma copine et moi sommes désormais égaux, à 38 broches chacun)? Bon... je vais peut-être revenir te voir mercredi... not!

Hum... je m'emporte en prolixté. Désolé. En fait, le but de mon mail était surtout de vous dire ces 2 choses:

1-Vous avez raison, les accidents, ça arrive. Jadis, j'ai moi-même fait une série de BD très sardonique intitulée "Minces Consolations", parmi lesquelles une, dont je ne suis pas peu fier, avait pour sujet le port de casque à vélo. J'ai pris la liberté de l'inclure dans ce mail. Je la trouve encore très drôle!

2-Je ne mettais jamais de casque de vélo. J'en avais un. Il était laid. Cheap et laid. Je le mettais jamais. L'an passé, à ma fête, ma copine de vie m'a offert un nouveau casque. Un Gyro. Deux cent piasses... Une folie! J'ai failli le retourner tellement c'était insensé. Mais il était hot: Noir mat, comme mon défunt Rocky Mountain Equipe 1994 (que je vais soit devoir réparer avec de nouvelles pièces disparates ou remplacer par les pédants nouveaux modèles criards) :-(. Bin ce casque là, je le portais le 5 mai à 8h20, en quittant mon domicile. Je le portais encore, quinze minutes plus tard, assis sur le cutter avec mon bras qui pendoillait pendant que je beuglais mon âme de douleur qu'on me remette l'épaule dans le socket (je la croyais simplement disloquée). Si je vous écris ceci, ajourd'hui c'est grâce à Raphaëlle, ma blonde.

3-Et finalement, depuis que La Presse Week-End n'a plus de dimanche, je rate les cahiers Culture, avec les critiques livres/BD, alors dites-moi, M. Foglia, à l'instar du Soleil, du Voir et du Devoir (http://www.ledevoir.com/culture/livres/287531/le-secret-le-mieux-garde-de-la-bede-quebecoise) ont-ils parlés mon dernier livre "L'Origine de la Vie- Autobiologie de Molécule Originelle", aux éditions La Pastèque, dans La Presse? L'avez-vous lu (la critique? Le livre?). Et ne vous inquiétez pas, malgré mon nom "Leif Tande" (lire left hand), je suis droitier. Donc je pourrai encore dessiner... mon bras scrap, c'est le gauche, celui qui servait essentiellement à m'essuyer quand je vous lisais, aux toilettes. ;-)

Bon, ce fut trop long et laborieusement tapé à une main valide. Pour les coquilles, désolé. Bien à vous,

Leif Tande

lundi, mai 03, 2010

Le Devoir

L'article de Fabien Deglise est maintenant débarré sur le site du devoir.
Cliquez le lien pour le lire en entier.
http://www.ledevoir.com/culture/livres/287531/le-secret-le-mieux-garde-de-la-bede-quebecoise

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